Théâtre, comédie musicale, hip-hop, street dance, modern jazz, zumba, chant, musique, fitness et cardio, master class, coaching…
Le cours Anna de Neuilly, qui a ouvert ses portes il y a six ans, n’est pas une école de théâtre comme les autres…
L’objectif de sa fondatrice, Johanna Cohen, est d’offrir aux enfants comme aux adultes la possibilité d’exprimer pleinement la personnalité de chacun.
Un vaste programme, mais une réussite assurée.
Pourquoi avez-vous souhaité créer le cours Anna ?
J’ai d’abord débuté comme comédienne de théâtre et de cinéma, mais j’ai rapidement pris conscience que j’aimais par-dessus tout la mise en scène et l’enseignement. J’ai ainsi été professeure au Cours Florent durant quinze ans, puis j’ai eu envie de proposer un cours qui me correspondait pleinement. Et avant tout, moi qui suis tout autant passionnée de mon travail que des enfants, je voulais leur offrir des cours de théâtre en petits groupes. Cela permet de s’ouvrir plus facilement et de progresser plus vite.
Comment aborde-t-on le théâtre avec des enfants ?
Les plus jeunes que j’accueille ont à peine plus de trois ans. Et cela va jusqu’aux adolescents. La grande majorité d’entre eux vient parce qu’ils sont confrontés à des difficultés personnelles : trop timides, introvertis, pas assez sociables, problèmes d’élocution, de diction, de prise de parole. Ce qui est incroyable, c’est qu’en quelques mois, en quelques semaines, voire même en quelques jours pour certains, les enfants changent fondamentalement. Ils ne sont plus les mêmes. C’est plus ou moins long. Mais tous les enfants progressent, prennent confiance en eux. C’est pour cela que j’affirme que le théâtre devrait être obligatoire à l’école.
« LE THÉÂTRE DEVRAIT ÊTRE OBLIGATOIRE À L’ÉCOLE ! » – Johanna Cohen
Quelles qualités spécifiques ont-ils selon l’âge ?
Entre 3 ans 1/2 et 6 ans, ils ont une imagination débordante. Ils passent du rire aux larmes, de la tristesse à la colère, avec une facilité étonnante. Les plus timides gagnent en assurance au fil des mois.
Plus grands, entre 7 et 10 ans, leur énergie est parfois compliquée à canaliser, mais ils répondent présents quand il s’agit de s’essayer aux exercices de diction, de travail sur le corps, de mime… Les progrès sont rapides. Les plus timides prennent de l’assurance, et les plus « délurés » sont rapidement calmés devant un travail parfois difficile. Après quelques mois d’improvisation, tous se mettent à la préparation du spectacle de fin d’année que nous écrivons spécialement pour eux. Il a toujours lieu dans un grand théâtre parisien. Ils sont à la fois fous de joie et morts de trac !
Comment travaillez-vous avec eux ?
Le but n’est pas, à 7 ans, de faire du théâtre classique bien sûr, de leur faire apprendre de grands textes. Nous travaillons sur l’imaginaire, l’improvisation, tout ce qui développe la spontanéité, la prise de parole, la confiance en soi, l’articulation, l’aisance avec son corps…
Les enfants adorent particulièrement se déguiser et improviser. Je fais en sorte qu’ils lâchent prise littéralement, qu’ils crient, qu’ils inventent, qu’ils se déguisent. Ils font ce qu’ils veulent, ce qu’ils ne peuvent pas forcément faire chez eux. Cela permet de déclencher beaucoup de choses. C’est la même approche dans les cours de danse, parce que danser devant un miroir et devant les autres, ce n’est pas la même chose que danser seul chez soi sur Beyonce !
